Situé près de Guelma, El Fedjoudj est un petit havre de paix entouré de champs verdoyants. C’est dans cette région agricole que le groupe privé Benamor a entrepris en 2004 la modernisation de la production de plants de tomate en motte dans des serres ultramodernes qui s’étendent sur cinq hectares. À l’intérieur, l’arrosage et le réglage de la température sont automatisés. « Les plants de tomate sont produits ici dans un délai de 25 jours avec cette technique ultramoderne, contre 65 jours avec la méthode traditionnelle », explique Messaoud Chebah, agronome.
Mais pour convaincre les agriculteurs de la région d’opter pour les nouveaux plants et d’abandonner la méthode traditionnelle, le groupe Benamor a dû patienter. « Au début, il fallait convaincre un groupe d’agriculteurs de l’efficacité de la nouvelle méthode de production de plants. Il fallait démontrer que c’est rentable et qu’ils peuvent gagner de l’argent », raconte M. Chebbah. Une mission confiée à une équipe de cinq ingénieurs agronomes qui travaillent sur le terrain avec les agricultures. « Nous accompagnons les agricultures en amont et nous achetons leur production », ajoute M. Chebbah.
Après huit ans de travail, six cents agriculteurs ont accepté de travailler avec des plants sortis des serres de Benamor. Une véritable révolution. « Nous avons 30 % des 600 agriculteurs conventionnés qui font des pointes de production de 80 tonnes de tomate à l’hectare » , se réjouit Messaoud Chebah. Les plants cultivés traditionnellement permettaient d’avoir des rendements de 15 tonnes de tomate industrielle à l’hectare au maximum, selon notre interlocuteur. « Les rendements élevés à l’hectare encouragent les agriculteurs à travailler avec des plants produits dans nos serres », explique‑t‑il.
La réussite du projet pilote de Guelma a poussé le groupe Benamor, grand producteur de concentré de tomate avec 50 % de parts de marché, à investir dans une nouvelle pépinière de 5 hectares à Skikda, autre bassin de la production de la tomate industrielle en Algérie. Sa capacité : 60 millions de plants de tomate en motte par an. « L’objectif de ces projets est d’assurer une production de tomate industrielle afin d’alimenter nos capacités de production », assure M. Chebbah. À Skikda, les agronomes de Benamor appliquent la même méthode qui a donné ses fruits à Guelma où 22 millions de plants sont produits. « Nous avons pris un groupe de 30 agriculteurs qui ont une surface globale de 30 hectares. C’est un projet pilote pour convaincre d’autres producteurs de nous rejoindre », explique M. Chebbah. « On veut montrer aux agriculteurs ce qu’on peut gagner avec les nouvelles technologies de production de plants de tomate », dit‑il.
Objectif : atteindre l’autosuffisance en matière de tomate industrielle
La technique est bien rodée. Petit à petit, sans bousculer les habitudes, le groupe Benamor a réussi à introduire sa méthode de production de plants de tomate. « Au départ, personne ne croyait au projet tomate. Beaucoup de gens disaient que les agriculteurs n’allaient pas adhérer », raconte Laid Benamor, patron du groupe éponyme. Pour fidéliser ses agriculteurs, le groupe privé leur fournit, outre les plants produits dans ses serres, les pesticides et surtout, il leur achète leurs récoltes. « Les agriculteurs que nous fournissons en plants doivent nous vendre au moins 70 % de leur tomate », explique Messaoud Chebbah qui souligne que le développement de la production de la tomate industrielle passe aussi par l’adoption du système d’irrigation en goutte à goutte.
« La technique d’irrigation en goutte à goutte est la plus adaptée à la culture de la tomate. Elle permet une bonne économie d’eau. Nous sommes dans un pays semi‑aride, soutient‑il. « L’irrigation par aspersion nécessite 8 000 m3 d’eau à l’hectare contre 3 000 m3 seulement pour le goutte à goutte », précise M. Chebbah pour qui la modernisation de la culture de la tomate industrielle est inévitable pour réduire les importations et réaliser l’autosuffisance. « L’Algérie consomme 120 000 tonnes de concentré de tomate par an. Elle produit 30 000 tonnes. Les capacités nationales de transformation sont de 18 000 tonnes par jour, mais beaucoup d’unités sont fermées, faute de tomate fraîche », explique‑t‑il.
Pour Laid Benamor, la modernisation de la culture de la tomate passe par la participation de tous les
industriels spécialisés dans la production de concentré de tomate. « Il faut que tout le monde s’y mette », plaide‑t‑il. Après l’introduction de la technologie dans la production de plants de tomate, le groupe Benamor a entamé la mécanisation de la plantation et de la culture de la tomate.
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